"Il y a de moins en moins d'enfants adoptables en France"

Cette formule courante, mérite d'être analysée ; en posant au préalable la question

" Comment des enfants durablement délaissés peuvent-ils
devenir adoptables? "

Du placement temporaire , dont il ne faut pas minimiser l'importance, au placement de longue durée évoluant vers l'abandon de fait, puis vers un abandon judiciaire, il s'écoule, du moins en France, des années d'attente et de souffrances insidieuses pour l'enfant, d'autant qu'elles lui sont difficilement compréhensibles.
Lorsque le délaissement se prolonge, le statut de l'enfant devient précaire et tend à renforcer ses carences relationnelles et affectives.
Ce parcours contribue à mettre en échec les objectifs du travail social et du soutien familial instauré.

Or, parmi ces enfants, quels sont ceux qui pourront bénéficier de procédures susceptibles de les rendre adoptables?
Quel sera leur parcours?
Des lois existent, comme les lois VEIL et MATTEI (1976-1996) Mais sont-elles vraiment connues?
Sont-elles différentes en adoption simple?
Qu'en est-il des pratiques?

" Tant qu'un sujet n'a pas été largement débattu au sein de la société civile, tant qu'il n'a pas été nourri de la chair des débats, on peut faire des lois, elles ont peu de chances d'être véritablement appliquées ".
Ces paroles de Boris CYRULNIK confrontées à la réalité du travail des psychologues, des magistrats, des travailleurs sociaux, des associations en lien avec la question de l'adoption, ont contribué à la mise en place de ce Colloque, notamment inspiré par l'ouvrage de Claire Gore publié par ESF "Enfants délaissés, adoptions tardives" en France et en Europe.

Formation transdisciplinaire, ce Colloque est destiné aux professionnels, spécialisés ou non en adoption, aux étudiants, aux chercheurs, ainsi qu'aux familles d'accueil, aux adoptants potentiels et aux bénévoles des associations des secteurs concernés, désireux de mieux savoir, mieux comprendre, pour mieux agir.